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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 17:55

Bonjour, voici ma toute première nouvelle, une bien mystérieuse histoire de sorcellerie.


Les poupées de la sorcière des marais

 
Quand cette histoire a-t-elle commencé et quand s’est-elle achevée ? A vrai dire, personne parmi les quatre protagonistes ne peut vraiment répondre à cette question. La seule date précise qu’ils peuvent associer à un éventuel début, est celle de l’apparition de la première poupée.
 
Quant à l’autre partie de la question : est-ce réellement terminé ? Aucun d’eux n’ose l’affirmer.
 
Pour tenter de mieux comprendre cette situation pour le moins insolite, remontons le temps. Oh, pas longtemps, juste dix mois en arrière.
 
Tout commence par une belle matinée d’automne, au lendemain d’une fête, la dernière d’une série de sept, celle de la nuit de l’envol des sorcières. Les bancs de brumes commencent à se dissiper révélant enfin autre chose que des masses aux dégradés rouge et or, amas de végétaux aussi engourdis que le dernier des fêtards au bout d’un ensemble de champs, et de prairies suivies de friches devenant de plus en plus denses et sauvages à mesure que l’on s’éloigne de la route et de toute civilisation.
 
A première vue, rien ne semble différencier cet ensemble des autres terrains laissés à l’abandon, et encore moins évoquer son ancienne nature : celle d’un marais. Un très vieux marécage asséché puis laissé ainsi, livré à lui-même, sans que personne ne sache jamais pourquoi. Le jour avance et le timide soleil parvient à percer la masse blanche et vaporeuse. Juste ce qu’il faut pour réchauffer les trois seuls individus assez courageux pour explorer les lieux après ces longues journées de réjouissances parfois extrêmement arrosées.
 
Gilles, à la fois le futur exploitant et gardien du marais, ouvre la marche avec ses deux molosses, suivi du couple formé par Tasha et Mathys. Tous constatent avec joie le bon achèvement des festivités. Au moins cette fois, contrairement aux précédentes éditions, aucun débordement ou accident grave n’est à déplorer. Même ces lieux n’ont subi aucun dommage alors que le flot de participants gonfle d’année en année.
 
Le brouillard n’est plus qu’un souvenir lorsque les trois amis abordent la zone boisée. Plus les jours passent et plus l’automne imprègne les bois. Seuls les saules se parent encore de leur feuillage argenté tandis que les feuilles jaunies des bouleaux jonchent déjà le sol. Les autres arbres, principalement des érables et des noisetiers auxquels se joignent quelques chênes, suivent le même chemin et laissent tomber ce qu’il reste de leurs parures en une longue pluie sèche et colorée. L’unique tache de verdure, encore présente et très sombre, est celle des sapins plantés n’importe comment au milieu de la végétation sauvage. A croire que les habitants du coin ne trouvent pas d’autre usage à ce lieu que celui de terre d’accueil pour leurs vieux arbres de Noël. Tasha et Mathys s’amusent souvent à tenter de trouver une explication satisfaisante à cet unique emploi de ces sols, pourtant fertiles, mais jusqu’ici aucun d’eux n’est parvenu à la trouver. Elle se perd avec leur abandon juste après l’assèchement du marais. Un peu comme si les anciens marécages avaient finalement réussi à chasser leurs agresseurs, mais trop tard, pour redevenir eux-mêmes. Un groupe de canards apeurés interrompt soudain leur discussion en s’envolant sous les cris des chiens. Il ne reste plus que quelques corneilles en train de les guetter du haut de leur perchoir lorsque le trio rejoint les deux canidés. Tasha, piquée par la curiosité, pose la première la question.
 
- Je me demande ce qu’ils ont déterré, cette fois ?
Mathys prend la main de sa fiancée et la serre dans la sienne avant de lui souffler à l’oreille.
- En tout cas, il y a déjà un mieux, ils ne sont pas allés aussi loin que l’année passée. Cela nous épargne des efforts inutiles.
- Sans doute. Mais je ne crois pas que cette chose ait un quelconque rapport avec nos touristes.
 
Gilles, qui a rappelé ses chiens, les fait taire d’un geste. Ses deux compagnons le regardent alors qu’il s’efforce d’arracher une masse informe au sol humide. Il y arrive mais le paie aussitôt d’une chute dans la boue. Les deux autres se rapprochent de l’objet en question. A première vue, cela ressemble à une grande bouteille à l’éclat sombre et recouverte de plaques de terre bien collante. Les chiens la reniflent toujours avec méfiance avant que Mathys ne les chasse d’un geste agacé. Puis la voix forte de Tasha le fait se retourner. Elle a trouvé un semblant de piste, quelques traces de pas, de petites tailles, profondément imprimées dans le sol, semblant surgir de nulle part et n’avoir aucun but particulier. Elles lui laissent une bien étrange sensation au moment où les deux autres la rappellent.
 
- Je ne peux pas en tirer grand-chose mais au moins ces empreintes prouvent que les touristes prennent enfin nos panneaux d’avertissement au sérieux.
- Avec toutes les histoires de noyades que colportent les autres dans les bars, je peux le comprendre.
 
Gilles sourit à ces mots. Il connaît aussi bien le folklore local que Tasha et Mathys. Après tout ils sont tous les trois nés, et ont grandi, dans les environs. Les histoires associées à ce lieu abondent et elles sont toutes plus mystérieuses les unes que les autres. En y ajoutant les bancs de brumes, elles contribuent largement à l’atmosphère magique planant sur les anciens marais. Mais ce ne sont jamais que des contes et autres légendes. La seule histoire vraie qui ressemble plus ou moins à une noyade, Gilles la connaît bien, il y a même participé et ne se gêne pas pour le rappeler aux deux autres.
 
- De simples histoires à dormir debout, Mathys. Le seul accident jamais arrivé dans le marais est cette stupide chute dans un vieux puits à sec.
- Oui ! Je me rappelle, maintenant. Tu venais juste de rentrer au village lorsque cela s’est produit. Et si je me souviens bien, c’était une histoire de braconnier.
 
Le gardien des lieux confirme avec un ton à la fois dur et ironique.
 
- Cet idiot s’était perdu et n’a pas osé appeler au secours pourtant il a bien dû finir par s’y résigner. Jamais vu un abruti pareil. Enfin, il s’en est tiré avec une simple foulure.
Gilles qui a fini de nettoyer la bouteille, la tend à Tasha. La jeune femme la retourne dans tous les sens.
- Cette bouteille est bizarre, leur dit-elle. Elle diffère radicalement de celles que l’on nous jette d’habitude.
- Montre. Elle est drôlement lourde. Je me demande ce qu’elle peut bien renfermer. En tout cas, cela ne ressemble pas à de l’eau bénite.
Mathys essaie de l’ouvrir de toutes ses forces mais n’arrive à rien. Il la lève alors vers la lumière mais cela ne donne pas plus de résultats. Il ne peut rien voir de précis sous la paroi de verre.
- Apparemment, elle ne contient que du solide, des particules grises ou blanches. Le mieux est de la jeter, leur propose-t-il.
Tasha normalement d’un naturel calme réagit avec une rapidité et une violence plus que surprenante à cette idée. Elle arracherait presque la bouteille des mains de son fiancé.
- Non ! Pas avant d’avoir réussi à l’ouvrir. Je veux savoir ce qu’il y a dedans.
Mathys lui répond mais sa voix, pourtant très grave, est soudain noyée par une série d’aboiements soutenus. Leurs auteurs dévalent la pente avant de se mettre à gratter, puis creuser furieusement le sol, à un pas d’une mare envahie de roseaux. Le fiancé de la jeune femme soupire devant le résultat.
- Tout ce tapage pour une vieille poubelle.
 
Gilles s’en empare et le trio, après quelques pas, s’installe avec son butin sur le tronc d’un épicéa récemment déraciné. Les chiens de garde ne cessent de trotter autour d’eux en humant l’air ambiant. A croire qu’ils sentent une présence alors que personne n’est en vue (et bien qu’apparemment il n’y ait pas âme qui vive dans le coin). Ils sont dingues ou quoi, se surprend à penser Mathys. Il allait le faire remarquer à Gilles mais préféra se retenir. Et puis, tant qu’ils font ça, ils ne leur cassent pas les oreilles, pensa t’il encore. Des gouttes commencent à s’écraser sur leurs crânes, alors qu’à ce moment là, Mathys se décide à évoquer le comportement des deux animaux.
 
- Ils me semblent bien pressés de rentrer tes deux meilleurs amis, précisa-t-il à l’intention du maître des molosses.
 
Gilles redresse la tête et referme le sac, qu’il avait enfin réussi à entrouvrir après s’être acharné dessus un bon moment sous les yeux de Tasha, et indique immédiatement le ciel de plus en plus sombre. Les nuages menaçant de se déverser à tout instant sur leurs crânes, il répond avec son air volontaire habituel.
 
- C’est ce que nous devrions faire, nous aussi. Regardez un peu ce qui s’amène là-haut.
Tasha répond spontanément, trop heureuse de quitter ce banc de bois si peu confortable.
- Bien, on ouvrira cette chose bien à l’abri dans ton chalet. Qui sait, c’est peut-être un trésor ?
- Ce serait bien la première fois qu’ils trouvent autre chose que des vieilles bottes trouées. Plaisante Gilles.
 
La pluie tombe drue lorsqu’ils atteignent enfin la voiture de Gilles. Les chiens attendent tranquillement assis devant la portière arrière que le grand gaillard blond déverrouille la porte. Mathys s’installe à l’arrière avec eux avant de laisser le sac boueux choir sur le tapis. Cela ne le salira guère plus que les pattes des deux autres. Tasha, elle, s’assied l’air de rien à la place du convoyeur et lui envoie un clin d’œil complice, histoire de lui faire comprendre qu’il est grand temps de satisfaire sa curiosité. L’homme aux courts cheveux bruns saisit le sac dès que les ronflements de ses deux voisins emplissent le véhicule. Un cri de surprise lui échappe tandis que quelque chose heurte le sol.
 
- Là, j’avoue que c’est surprenant.
 
Le vieux tissu qui avait opposé une telle résistance aux tentatives de Gilles s’est rompu d’un seul coup sur toute sa longueur libérant une deuxième bouteille. Mathys la ramasse d’un geste vif. Elle a quelques points communs avec celle que le gardien des marais a déposée à l’avant. Principalement, la taille et la forme mais cela s’arrête là. Le verre par exemple est plus clair malgré sa teinte foncée. Ensuite son contenu devrait être parfaitement visible une fois le verre débarrassé de sa couche de crasse. Il demande alors à Tasha de lui passer une loque. En réponse, elle lui tend son écharpe. Il la saisit sans un mot. Il n’est guère courant de voir la blonde artiste dégrader une étoffe à laquelle elle tient beaucoup sur un coup de tête. Il allait le lui faire remarquer mais préféra se raviser. Il range alors le tissu soyeux dans sa veste et prend l’un des chiffons que Gilles dispose sur la banquette. Si les deux gros ne bougent pas, leur maître n’y verra que du feu. Deux minutes plus tard, le verre brille presque entre ses larges mains.
 
- Tiens ? C’est étrange, le sac ne porte pourtant pas de traces de brûlures.
- Quoi ? Que dis-tu, Mathys ?
- De la suie, ce sont des traces de suie, de fumée et aussi de cendres.
- Logique, le lendemain de la fête des sorcières !
La remarque de Gilles ne fait sourire que Mathys car Tasha, elle, se retrouve comme pétrifiée par ce qu’elle découvre sous l’épais manteau de verre gris. Elle manque de la laisser choir lorsque Mathys la lui passe.
- Regarde, c’est vraiment horrible !
- Hein ? Qu’est-ce qui est horrible ?
Gilles s’arrête sur le bas côté avant de saisir l’objet que lui tend sa voisine. Il la tourne plusieurs fois entre ses mains rugueuses comme s’il voulait se convaincre de ce qu’il voit.
- Ça ressemble à une poupée ou à une sorte de statuette articulée. Ce verre coloré est remarquable mais il nous cache les détails.
 
La pluie diminue. Une éclaircie. Un peu de soleil, que demander de mieux.
Les deux molosses lèvent les oreilles, puis la tête, dès que le moteur s’arrête. La portière du chauffeur s’ouvre et ils sautent sur la vitre avant que Gilles n’ait le temps de les en empêcher. Profitant de cette halte soudaine ceux-ci se jettent au-dehors. Les trois amis sortent ensuite du véhicule puis s’écartent, de la route pour se diriger sur un étroit chemin de terre pris entre deux prairies aussi désertes que tout le reste, avant de se perdre dans les sous bois. Gilles lève alors la masse transparente et son contenu vers le soleil. En réaction, la bouteille semble soudain s’illuminer. En y regardant de plus près, ils distinguent quelque chose. Une masse sinistre qui s’agite sous l’enceinte de verre. C’est bien une poupée mais elle semble brûler sous les épaisses parois de sa prison. Pire, elle repose sur un bûcher très réaliste avec son crucifix fiché au sommet. Les flammes se déchaînent entourant de plus en plus étroitement la frêle silhouette féminine. Tasha s’écarte des deux hommes fascinés par ce spectacle macabre.
 
- Mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ?
- Incroyable. Pince-moi, Mathys, je dois rêver. Ce noir de fumée en haut et juste sous le verre du goulot…
- On dirait que ces flammes et la fumée sont réelles.
- Donne-moi ça, il faut savoir ce qu’elle contient vraiment cette monstruosité.
 
Tasha lui prend la bouteille échauffée, presque brûlante, des mains. Ses yeux croisent un instant le visage de la femme avant qu’elle ne la précipite avec violence sur un tas de grosses pierres entassées près de l’entrée du chemin boueux. Elle tombe avec un bruit mais ne se brise pas. Le seul résultat de cette action, particulièrement musclée, est une explosion de flammes et la disparition de la poupée sous un mur de fumée noire qui finit par se déposer partout sous la surface déjà sombre. Mathys, qui ne cesse de s’étonner depuis l’apparition de cette statuette de bois articulée, très soigneusement peinte et vêtue, s’empare rapidement de la bouteille, désireux de l’éloigner le plus vite possible de sa fiancée. Elle semble vraiment exercer un effet néfaste sur elle. Une sorte de menace qu’il ne peut nommer.
 
- La pluie s’arrête, constate Gilles avant d’enchaîner, mais avec tout ça, on ne voit plus rien.
- C’est simplement inouï. Je me demande qui est capable de réaliser un tel tour.
- Elle ne s’est même pas brisée ! dit Tasha d'une voix pratiquement inaudible, les yeux dans le vague et sans s'adresser à personne en particulier, pas même à Mathys.
- Cette femme, ce visage. Je les connais. Je suis sûre de l’avoir déjà vue quelque part mais où ?
- Sans doute sur une ancienne gravure, chérie. Rappelle-toi des vieilles histoires. Les contes et autres légendes enchantées ne manquent pas dans les anciens marais.
- Ce sont des légendes. Mais elle semble si réelle.
- Je crois que Mathys a raison, Tasha, avance Gilles. C’est sûrement un artifice lié aux sept jours de la fête des sorcières. Quelqu’un a voulu s’amuser et s’est inspiré des anciennes gravures ou des enluminures. Toi aussi, tu fais cela pour ton travail, n’est-ce pas ?
- Soit ! Et ensuite, il ou elle les a abandonnées au milieu de nulle part. Là où personne ne peut les trouver. Un tel travail, si incroyable, si impressionnant pour rien ! Non ! Ça cache autre chose ! J’en suis sûre !
 
Plusieurs voitures frôlent celle de Gilles, alors que la pluie retombe de plus belle. Fine et très froide, elle les transpercera en quelques instants s’ils s’attardent trop entre les deux prairies humides. Gilles s’empresse de faire grimper les chiens dans le véhicule pendant que Tasha traîne sans mot dire en face des bois. Mathys est inquiet de voir l’attrait que ce lieu exerce sur elle, presque aussi malsain que celui de cette poupée qu’elle serre contre sa poitrine. Il lui ouvre la portière avant de la faire entrer puis la referme. Ensuite, il contourne le véhicule pour y entrer à son tour. Ce faisant, il remarque les traînées de boue laissées par le passage de diverses machines. Un détail lui revient soudain. Il n’y avait aucune trace de cette sorte sur la route menant au lieu de leur découverte. En y réfléchissant bien, il n’y a avait rien. Pas le moindre petit indice, exceptées ces légères empreintes de pas entourant l’endroit où reposait la première bouteille. Peu de temps après, la voiture démarre sous la pluie et le trajet se passe sans un mot. Même les chiens ne se manifestent plus.
 
- La vieille décharge ! S’exclame brusquement Mathys. Arrête-toi là, Gilles ! Passe-moi la bouteille, chérie, il vaut mieux s’en débarrasser. De toute façon, il ne reste plus rien de son contenu.
 
Tasha la lui tend sans discuter et le laisse faire. Lorsqu’il s'enfonce à nouveau sur son siège, elle se tourne vers lui. Il est très soulagé de retrouver sa mine rayonnante d’avant la découverte de la poupée, cela l’avait vraiment émue, marquée, Mathys s’en était immédiatement rendu compte. C’était la meilleure chose à faire, supposa-t-il.
 
Le chalet de Gilles apparaît sous le rideau de pluie et le véhicule s’immobilise rapidement devant l’entrée. Après quelques paroles suivies de rapides salutations, le couple prend congé du garde et se dirige vers sa voiture. Tasha embrasse l’athlète blond avant que Mathys ne mette les gaz. La voiture s’éloigne et il jette un bref regard à sa future épouse. Ses craintes disparaissent totalement devant son air calme et rêveur. Quelque chose dans son attitude lui avait fait sentir la présence d’un danger qui se rapprochait sournoisement d’eux. Mais à présent que la poupée se trouve loin, cette sensation a totalement disparu.
 
La soirée est déjà bien engagée lorsque le téléphone sonne. Tasha étant sous la douche, Mathys se précipite pour décrocher à temps le combiné. Le bruit de fond lui fournit immédiatement l’identité du correspondant.
 
- Gilles ? Tu as l’air essoufflé, enfin pas comme d’habitude…
- C’est à cause de la bouteille, je sais enfin ce qu’elle contient.
- La première ? Tu es donc parvenu à l’ouvrir ?
- Non ! Ce n’était plus la peine. Elle s’est ouverte toute seule. C’est dingue, elle s’est d’abord fendue sur toute sa longueur puis s’est cassée en deux. C’était si net presque comme si elle avait été coupée au couteau.
- Bien ! Et le contenu ?
- Accroche-toi ! Des restes de poupée calcinée au milieu d’un tas de cendres. Il y a d’autres choses aussi, mais je t’en parlerai dès que j’aurais compris le message.
- Sans doute l’histoire d’une malheureuse victime de la chasse aux sorcières. Combien d’autres encore ont été massacrées sans laisser de traces. C’est une chance que nous soyons nés maintenant et non à cette horrible époque.
- Mathys…
 
La voix douce de Tasha qui se rapproche dans un léger nuage de parfum le pousse à abréger cette conversation. Elle l’entoure de ses bras tandis qu’il raccroche.
 
- Qui était-ce ?
- Gilles. Il a réussi à ouvrir la bouteille. Il rappellera dès qu’il aura du nouveau. Sans doute lorsque Diane sera de retour. Elle est incollable sur les histoires liées aux anciens marais. Si on pensait plutôt à nous maintenant, à nos projets ?
 
Les jours suivants s’écoulent tranquillement et, très vite, raccourcissent. Les premiers flocons ne tardent pas à apparaître en voltigeant dans le vent glacé de ce début d’hiver. Les sinistres poupées n’ont rien livré de leurs secrets et elles s’effacent dans les mémoires des trois amis alors que les nuits s’allongent.
 
A suivre ...
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commentaires

O
Bravo à toi Liry pour ce premier blog. Je lui souhaite un grand avenir et beaucoup de lecteurs, mais je ne m'inquiètes pas du tout quand à cela.<br /> <br /> Je suis de tout coeur avec toi !<br /> <br /> Olivier FISCHER<br /> http://www.olivierfischer.123.fr<br /> <br /> Ps : merci pour le lien ;)
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  • : L'ombre de la Lune présente des récits et courtes nouvelles fantastiques à toutes époques. La mythologie grecque côtoie les histoires de vampires, fées,elfes et animaux fabuleux ou mythiques telle les dragons, Pégase ou encore Bayard. Quelques fiches mythologiques s'ajouteront aussi au fil du temps et des nouvelles
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